Pour beaucoup, Noël est vraiment magique lorsqu’il y a de la neige. Ces dernières années, les habitants de la Hongrie n’ont pas été gâtés par des vacances enneigées, et ils ne savent toujours pas avec certitude quel temps les attend cette saison.
Un spécialiste de l’université de Debrecen a donné son avis sur ce qui les attend.
De nos jours, il n’est plus utile de se fier aux prévisions météorologiques traditionnelles basées sur des observations folkloriques pour déterminer le temps qu’il fera pendant les vacances.
Les dictons météorologiques populaires tels que « Si Catherine frappe, Noël dégouline » ne sont plus tout à fait fiables en raison du changement climatique, et il ne vaut donc pas la peine de fonder ses attentes sur eux », a expliqué István Lázár, professeur adjoint au département de météorologie de la faculté des sciences et de la technologie de l’université de Debrecen, dans une interview accordée à hirek.unideb.hu.
Il a ajouté que plusieurs faits suggèrent que la probabilité d’un Noël blanc diminuera fortement à l’avenir.
« Si l’on considère les 120 dernières années, les indices de température hivernale montrent une tendance à la baisse. Le nombre de jours de gel, où la température minimale quotidienne est inférieure à 0°C, a diminué de 20 au cours des 123 dernières années. Le nombre de jours rigoureux (avec une température minimale inférieure à -10°C) a diminué de 8,5, tandis que le nombre de jours d’hiver (avec une température maximale inférieure à 0°C) a chuté de près de 10. Le nombre de jours froids (lorsque la température minimale quotidienne est ≤ -5°C) a diminué de près de 13. Il s’agit d’une nette tendance à la baisse.
Il y aura toujours des périodes de neige, mais leur probabilité diminuera avec le temps. Cela est principalement dû au changement climatique et au réchauffement de la planète, qui affectent non seulement l’hiver, mais aussi la saison estivale », a expliqué M. Lázár.
Cependant, le fait que les hivers deviennent plus doux ne signifie pas que nous ne connaîtrons plus de vagues de froid qui entraînent des chutes de neige et des conditions de gel.
« Par rapport à la période préindustrielle, nous approchons d’une augmentation de température de 1,5 °C, ce qui, à l’échelle mondiale, est significatif, d’autant plus que cette augmentation amplifie fondamentalement les extrêmes. Au cours des quarante dernières années, les précipitations ont légèrement augmenté sur la quasi-totalité du territoire, mais leur répartition spatiale et temporelle est devenue et restera très irrégulière », note le professeur adjoint.
Il a ajouté que même le printemps et l’automne devraient devenir plus doux. Les saisons de transition, qui, il y a 20-25 ans, duraient généralement trois mois avec des fluctuations mineures, ne sont plus susceptibles de le faire.
Alors, à quoi pouvons-nous nous attendre pour Noël ?
C’est difficile à prévoir. En l’état actuel des connaissances, les prévisions météorologiques ne peuvent être faites avec une précision significative qu’environ deux semaines à l’avance, en fonction des conditions météorologiques.
« Pour l’instant, il semble que nous n’aurons pas de batailles de boules de neige ni de luge à Noël », a déclaré István Lázár.
(unideb.hu)
